Lean & ISO : Le Combo Gagnant

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Lean & ISO : le combo gagnant au service de la « qualité rentable »

Animée par Perrine Grillet-Dupont et Olivier Mirio, Consultants Seniors Black Belt Lean,  montrent comment articuler un système de management ISO et une démarche Lean pour sécuriser la conformité tout en maximisant la performance opérationnelle.

Pourquoi rapprocher Lean et ISO ?

Les systèmes ISO structurent l’approche processus, la conformité et la traçabilité. Le Lean, centré valeur/flux, chasse les mudas (Muda/Muri/Mura) et vise le bon du premier coup. Leur convergence permet d’atteindre l’efficience : qualité tenue au moindre coût, meilleure réactivité et robustesse des opérations, dans l’industrie comme dans le tertiaire.

Décloisonner les logiques pour fluidifier la chaîne de valeur

La cohabitation Lean/ISO révèle des divergences, mais aussi des opportunités de complémentarité. Parmi les constats récurrents :

  • Processus vs. valeur : éviter l’inertie documentaire côté ISO et la vision trop « coût/flux » côté Lean ; aligner les deux sur la satisfaction client.

  • Standard « utilisable » : remplacer les modes opératoires verbeux par des standards visuels co-conçus avec les opérateurs (lisibles, visibles, à jour).

  • Amélioration continue intégrée : synchroniser audits/revues de direction/gestion des NC avec AIC, kaizen, quick wins pour ne pas casser la dynamique terrain.

Vers une « qualité rentable »

Dans la logique de la qualité efficiente, l’enjeu est de comprendre comment associer :

  • Efficacité ISO (conformité, maîtrise des risques/opportunités)

  • Chasse aux gaspillages Lean (réduire retouches/rebuts, fiabiliser les flux)
    Résultat : coûts de non-qualité en baisse, productivité et compétitivité en hausse.

Outils & pratiques mobilisables

De nombreux outils permettent de concrétiser cette synergie, parmi lesquels :

  • SQDC pour piloter Sécurité/Qualité/Délai/Coût et objectiver les gains.

  • QRQC, 8D, micro-DMAIC : résolution de problèmes au plus près du gemba, avec montée en compétence des équipes.

  • AMDEC : ancrer l’anticipation (risques/opportunités) dans les chantiers d’amélioration et les revues.

  • Poka-yoke, andon, checklists de démarrage, bacs rouges : privilégier la prévention aux contrôles non-VA.

  • Cartographie Makigami / swimlanes : décrire l’existant, définir la cible, déployer et animer la Vérification régulière du Respect du Standard (VRS)/revue de processus.

Gouvernance et alignement stratégique

La réussite repose aussi sur une gouvernance claire et un alignement stratégique. Les points clés sont :

  • Leadership : la direction sponsorise à parts égales conformité et flux, déploie la stratégie via matrice en X, A3 et PDCA, en cohérence avec la revue de direction.

  • Système d’escalade unique (MAC/AIC) : traitement des problèmes au bon niveau (opérateur → chef d’équipe → instances), boucles Qualité et Excellence Opérationnelle fusionnées.

Facteurs clés de réussite

Les conditions nécessaires pour faire cohabiter Lean et ISO efficacement concernent à la fois l’organisation et les pratiques quotidiennes :

  • Rôles & responsabilités clairs (qui traite les NC ? qui pilote 8D/DMAIC ? qui vérifie l’efficacité ?).

  • Rituels courts avec temps dédié à la qualité, REX et communication ascendante/descendante fluide.

  • Documentation “lean-doc” : concise, visuelle, construite avec les utilisateurs, mise à jour selon le processus réel.

Bénéfices observés

En conclusion, les bénéfices du « combo gagnant » Lean & ISO sont multiples et mesurables :

  • Qualité produit/prestation renforcée et satisfaction client accrue.

  • Engagement et autonomie des équipes (montée en compétence résolution de problèmes).

  • Réduction durable des coûts de non-qualité, flux plus stables, lead time réduit.